L’échantillonnage des compagnies de perdrix grises touche à sa fin sur la zone d’étude PéGASE, et nous vous ferons parvenir dès que possible les résultats.
Pour vous faire patienter, voici quelques photographies prises lors de cette opération technique, avec une surprise ce matin du 8 Août, quatre cigognes blanches se sont posées dans les champs.
Voici la hauteur moyenne ainsi que le stade des couverts de la zone au 7 Juin.
• Blé d’hiver 56cm, les grains sont en lait ou légèrement pâteux ;
• Orge d’hiver 49cm, les champs sont entièrement jaune, les grains sont durcis et les épis tombant ;
• Maïs grain 97cm, les pieds sont verts et en croissance ;
• Tournesol 80cm, les végétaux sont en bouton ;
• Colza 132cm, toutes les siliques s’assèchent et il n’y a plus de feuilles ;
• Pois 70cm, les végétaux s’abaissent sous le poids des gousses et certaines zones de la parcelle jaunissent ;
• Prairie 140cm, les tiges porte graines jaunissent ;
• Seigle 100cm, les grains sont pâteux ;
• Millet 33cm, stade 4 feuilles.
Actuellement la majorité des poules sont en couvaison et nous n’apercevons pas encore la première nichée.
Une réunion de discussion sur les analyses toxicologiques à réaliser (dans le cadre de l’étude PeGASE), sur les cadavres de perdrix 2010 a eu lieu à St-Benoist le jeudi 21 avril, entre l’ONCFS (F. Millot, E. Bro et O. Mastain), l’ENVL (P. Berny) et avec la participation de la FDC41 (G. Mettaye).
Les données disponibles et la démarche d’identification des produits phytosanitaires ont été présentées en détail à P. Berny. La discussion a ensuite porté sur les analyses à réaliser en regardant chaque cas particulier. Un récapitulatif est en cours.
Il a été décidé de compléter la méthodologie proposée par quelques dosages supplémentaires pour bien approfondir les recherches.
La quantité d’analyses effectuées est néanmoins limitée par la taille des organes à analyser, et par la ʺfraicheurʺ de certains organes, notamment le jabot et le gésier.
Pour rappel, le coût d’analyse des produits les plus classiquement demandés est de 196€/oiseau incluant les -40% de remise SAGIR.
Les analyses vont bientôt débuter pour les recherches classiques, d’autres en revanche vont demander de faire un peu de bibliographie.
Luna retrouvée morte le 27 avril 2011
Les chercheurs qui s’occupent de l’analyse embryonnaire des œufs* de perdrix récoltés dans le cadre de PeGASE, sont venues ce vendredi 6 mai sur le site du Loir-et-Cher découvrir la technique du radiopistage. L’objectif était de leur donner une vision concrète de la façon dont se déroule le suivi de terrain.
L’espèce leur a d’abord été présentée à l’aide de perdrix naturalisées avant d’être observées en nature. Le matériel de radiopistage utilisé a été décrit, suivi d’une démonstration de pointage, elle-même suivie d’un petit exercice pratique pour l’étudiante qui a retrouvé un émetteur déposé le matin dans une parcelle.
Ce fut également l’occasion de faire le bilan des analyses en cours. Les œufs de perdrix non éclos de 2010 ont été congelés et sont stockés à l’université. Les coquilles des oeufs éclos ont aussi été stockés dans les mêmes conditions. L’étudiante qui vient de terminer ses cours et partiels va commencer par s’entrainer à disséquer des embryons sur des œufs de caille.
Des œufs de perdrix embryonnés vont être incubés très prochainement à l’INRA, les embryons seront décrits à un stade de développement connu (établissement d’une référence). Puis les œufs PeGASE seront analysés pour différents critères (couleur, épaisseur de la coquille, statut œuf clair/embryon mort, stade de développement des embryons).
* 4 scientifiques de l’INRA et de l’université de Tours, ainsi qu’une étudiante en master I
Texte : E. BRO, ONCFS
Photo : Jean-Pierre Brillard
Maintenant que toutes les opérations de reprise sont terminées, voici toutes les perdrix qui vont être suivies cette année.
Nous avons tout d’abord à déplorer la mort de Luna la semaine dernière, qui avait été équipée au début du mois de mars. Cette mort est due à l’émetteur, qui l’a blessée.
Olive, une autre femelle, a également été retrouvée morte en début de semaine. Aucune blessure n’a été relevé, mais le cadavre était très amaigri, il a donc été envoyé pour analyse.
A l’exception de ces deux oiseaux, les autres vont bien. Il y en a actuellement 26 équipés d’émetteur :
* 5 couples : Jade et Rusty, Peter et Plume, Fany et Albert, Katy et Horus, Anaïs et Steph ;
* 12 poules : Chloé, Daisy, Sandra, Zoé, Loula, Cass, Alice, Lilou, Emma, Fleur, Rose et Fifi ;
* 4 coqs : Momo, Néné, Alex et Ludo.
Toutes ces perdrix sont suivies deux fois par jour, afin de connaitre au mieux leurs déplacements, mais aussi pour repérer leur prochaine nichée. Pour toute information, n’hésitez pas à questionner les personnes en charge du pointage.
Voici quelques nouvelles des perdrix après 15 jours de suivi.
Depuis l’article précédent nous devons déplorer la perte d’une seconde perdrix suite à la pose de
l’émetteur, sans doute gênée et stressée par ce dernier. Il s’agissait d’un mâle. Loula, la poule
capturée en même temps a, depuis, été observée avec un autre coq.
Nous n’avons pas eu d’autres pertes d’oiseaux dues aux émetteurs. Nous sommes donc à 7% de
pertes dues aux manipulations et au stress des oiseaux ce qui est un taux très convenable pour ce
genre d’opération technique.
Parallèlement à cela nous avons aussi retrouvée Gina prédatée par un rapace. Gina, en photo sur
l’article précédent, était suivi depuis l’an dernier, nous lui avions changé son émetteur au mois de
janvier dernier. Polo le coq qui l’accompagnait depuis l’an dernier a été observé quelques jours après
avec une autre poule, puis retrouvé mort la semaine dernière. Nous avons retrouvé seulement des
plumes sans pouvoir déterminer précisément l’origine du prédateur.
Toutes les autres perdrix suivies se portent bien. Elles ont peu bougé par rapport à leur lieu de
capture. Seule Loula s’est installée entre les habitations et un bois, alors qu’elle avait été capturée
dans le val, et Alex un coq dont la poule est morte se balade à la recherche d’une nouvelle femelle.
Sur la zone, les cultures comme le colza et le blé d’hiver se développent rendant des moins en moins
visible les perdrix, qui vont en profiter pour préparer leur reproduction, et nous vous en tiendrons informés.
Pointage des perdrix réalisé par Gérôme qui va assurer le suivi cette année.
Bonjour à tous,
La seconde saison de l’étude commence avec le début du mois de mars.
Nous avons effectué les reprises cette semaine.
Au cours de deux soirées à deux équipes nous avons réussi à capturer 26 perdrix.
Nous avons posé nos 21 émetteurs et bagué 5 coqs. Sur les 21 émetteurs nous avons équipé 6 couples ainsi que 9 poules. Malheureusement une poule est morte dans la nuit de sa capture sans doute stressée et gênée par son émetteur.
Nous avions déjà repris quelques perdrix en janvier février lorsque nous avons changé les émetteurs des poules suivies l’an dernier et toujours vivantes. Une des nouvelles poules que nous avons capturé en février est morte prédatée par un carnivore.
Aujourd’hui nous avons donc à suivre 6 couples + 1 couple dont le coq a son émetteur de l’an dernier, 11 poules, 1 coq seul + un coq seul avec son émetteur de l’an dernier. Soit 27 oiseaux au total.
Nous essaierons de vous donner le plus d’informations possible sur l’avenir de ces oiseaux et le déroulement de l’étude.
Gina lors de son changement d’émetteur le 11 janvier 2011
Un reportage sur l’étude PéGASE dans le Loir et Cher a été diffusé samedi 28 août dans le journal du 19/20 de France 3.
Vous pouvez retrouver ce reportage en cliquant sur le lien ci dessous :
Cliquez ICI pour voir la vidéo
Le reportage commence à 12,25 minutes.
Pour information le reportage qui précède est consacré à la fête de la chasse de Fréteval qui avait lieu ce week-end également.
Ce début de semaine est marqué par plusieurs points.
Tout d’abord, nous déplorons la perte d’une perdrix équipée : Rosa. A priori, il s’agit d’une prédation par un carnivore. Nous avons retrouvé plus tard son nid à quelques mètres de son cadavre avec 10 œufs. Il était dans un colza à une dizaine de mètres en bordure du chemin.
Concernant les bonnes nouvelles, le nid de Doly que nous avions repéré la semaine dernière a éclos ce matin. Il y avait 15 œufs et 14 ont éclos.
Autre observation récente : nous avons observé dans une parcelle de luzerne fraichement fauchée plusieurs nids de canard et un nid de perdrix grise.
La quinzaine d’oeufs dans le nid de perdrix avaient l’air éclos. Un couple de perdrix grises a été observé un peu plus loin dans cette même parcelle avec plusieurs jeunes âgés de quelques jours sans aucune certitude qu’il s’agisse de la compagnie issue de ce nid.
Les nids de canard étaient apparemment aussi éclos, même si une canne colvert a été retrouvée tuée par l’engin agricole. Nous n’avons pas repéré de nid à proximité immédiate du cadavre.
Dans le cadre de l’étude, nous avons aussi commencé les relevés d’insectes. Toutes les semaines des pièges sont posés dans des parcelles de céréales. Au bout d’une journée, ils sont relevés et les insectes capturés sont conservés pour une détermination ultérieure. Les premières observations sont que les insectes sont peu nombreux depuis trois semaines. Ce qui est un peu ennuyeux pour les jeunes perdrix qui sont insectivores pendant les 10 premiers jours de leur vie.
(Le protocole mis en place dans le cadre de l’étude Pégase se concentre sur les insectes se déplaçant sur le sol).
Retrouvez ci-dessous quelques photos des relevés d’insectes.
Filtrage des insectes
Conservation des insectes dans de l’alcool
Mardi 1er juin, un comptage de rapace a été réalisé sur la zone d’étude.
5300 ha ont été recensés (3820 ha de plaine, 750 ha de bois et 730 ha urbanisés)
68 personnes ont participé (chasseurs locaux, lycée agricole, personnel technique de l’ONCFS et de la FDC 41)
La pluie, présente lors de la première partie du comptage, s’est arrêtée pour la deuxième heure, ce qui a permis d’avoir une cinquantaine de contacts avec des rapaces.
Après dépouillement, il a été retenu sur la zone 2 couples de busard Saint Martin, 1 couple de faucons hobereau, 14 faucons crécerelles, 2 éperviers d’Europe, 6 buses variables et un balbuzard pécheur.
Saurez-vous identifier les rapaces sur les photos suivantes ?
Photo 1
Photo 2
photo 3
photo 4
Toutes ces espèces de rapaces ont été observées sur la zone d’étude, les reconnaissez-vous ? Réponse dans quelques jours.
PeGASE : 